Dans la vie comme à la scène
Le comédien Jean-Claude Brialy raconte sa rencontre avec un autre comédien, Pierre Brasseur (1905-1972).
J'ai
déjà raconté la scène qu'il avait faite chez une dame bourgeoise qui
l'avait invité à dîner et avait eu la maladresse, à la fin du repas, de
lui demander de "réciter quelque chose", comme on demande à un
saltimbanque de payer son repas par quelque facétie (1). Il avait alors,
sur un coup de génie, prétendu être en pleine préparation d'un numéro
d'illusionnisme et, sous les yeux émoustillés (2) de la maîtresse de
maison, avait saisi la nappe à deux mains tout en affirmant que d'un
coup et d'un seul il allait l'enlever sans causer le moindre dommage à
la vaisselle. La table était couverte de verres en cristal, de carafes
en baccarat et de porcelaine fine, comme il se doit. Il se met au bout
de la table, se concentre, et tire d'un coup sec. Tout se casse. C'est
épouvantable... Alors, la nappe à la main, il s'exclame d'un ton
magistral : "Raté !"
1 - Plaisanterie 2 - Intéressés, excités.
Lisez puis racontez cette histoire en complétant les phrases suivantes :
L'histoire se passe chez ...
Elle a invité ...
À la fin du repas, elle lui demande ...
Pierre Brasseur lui fait croire ...
Mais le tour de magie ...
Cette histoire montre bien le caractère de Pierre Brasseur qui était ...
Relevez les mots qui sont en relation avec les thèmes :
a - du spectacle
b - de la table Parler de ses rêves
Un cauchemar
Mon rêve de la nuit du 22 au 23 juin était plus vrai que la vie.
C'était
un rêve d'angoisse. Dans un grand espace vide, j'étais seul et perdu.
Je souffrais. J'avais peur. Peur de quoi ? Je l'ignorais. J'avais peur.
Des gens passaient autour de moi. Ils portaient tous des masques. Et ils
étaient mes ennemis. Malgré leur absence de visage, j'en reconnaissais
quelques-uns. Les autres m'étaient inconnus. Des voix se croisaient,
inaudibles. Une foule finissait par envahir la scène. Et plus il y avait
de monde, plus je me sentais isolé. Mon coeur se tordait. Tout n'était
que menace. Je pleurais, je me jetais à genoux, je me traînais par
terre. Il y avait des couteaux, des machines infernales, des animaux
terrifiants. Du sang coulait à flots. Les gens s'éparpillaient. Je me
retrouvais tout seul, en larmes, entre de hauts murs gris. Imprécise et
vague, la douleur devenait très forte. Une voix claire disait :
- Voilà.
Je me réveillai en nage.
Lisez
ci-dessus le rêve du personnage. Relevez les mots ou expressions qui
expriment ce que le rêveur ressent, ce qu'il voit, ce qu'il fait.
Les sensations : la peur, la souffrance, l'isolement, l'angoisse ...
La vision : un grand espace vide...
Ce que fait le rêveur : je pleurais...
À quoi vous font penser les images de ce rêve ?
(expériences personnelles, films, peintures, etc.)
D'après vous, pourquoi le personnage a-t-il fait ce rêve ?
Racontez brièvement un rêve ou un cauchemar.
Souvenirs et rêves
Le souvenir
Se rappeler - se souvenir de...
Je me rappelle le jour de notre arrivée.
Je ne me souviens pas de l'hôtel.
Moi, je me le rappelle.
Je m'en souviens.
Ça me revient.
Oublier
J'ai oublié la date.
Ça ne me revient pas.
J'ai un trou de mémoire.
Un souvenir précis, net/flou, lointain, un bon/mauvais souvenir.
Un évènement inoubliable, marquant, mémorable.
Un évènement à marquer d'une pierre blanche.
Un souvenir gravé dans le marbre.
Nous garderons un bon souvenir de ce voyage.
Fouiller, chercher dans sa mémoire
Cette photo me fait penser à ...
Elle me rappelle...
Elle m'évoque... notre voyage en Grèce.
Le rêve
Un rêve, faire un rêve
Rêver (de)
J'ai rêvé d'un repas chez Bocuse.
Rêver que...
Un mauvais rêve, un cauchemar
La signification d'un rêve
Rêver de... signifie que...
Ça traduit... Ça veut dire que...
Dans un rêve, une maison symbolise le besoin de sécurité.Le plus-que-parfait
Il se forme avec l'auxiliaire être ou avoir à l'imparfait + participe passé.
On utilise le plus-que-parfait pour parler d'un fait antérieur (accompli) à un autre fait passé.
Il n'a pas reçu la lettre que je lui avais envoyée.
J'ai visité le Louvre car je n'y étais encore jamais allée.
Rappel de l'imparfait et du passé composé :
L'imparfait se forme d'un radical + terminaisons.
Le radical de l'imparfait est le même que celui de la première personne du pluriel (nous) du présent.
Les terminaisons sont : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient.
On l'utilise pour :
- décrire une situation passée
- exprimer une habitude du passé
- exprimer une action en train de s'accomplir
- donner des précisions sur le décor, les circonstances d'un évènement
À sept ans, j'étais assez petite.
Enfant, il pleurait souvent.
Je lisais quand on a sonné.
La salle de spectacle était bruyante, les gens riaient.
Le passé composé se forme d'un auxiliaire être ou avoir au présent + participe passé.
On utilise le passé composé pour :
- un fait ponctuel du passé
- un fait qui a une durée limitée dans le passé
- une succession de faits dans le passé
- un fait du passé qui explique un résultat, une situation présente
Nous sommes partis samedi dernier.
J'ai dormi dix heures de suite.
Il a ouvert la porte et il est sorti.
Je suis ravi(e) car j'ai réussi mon examen.
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