Jeudi 12 février

Le plus-que-parfait
Il se forme avec l'auxiliaire être ou avoir à l'imparfait + participe passé. 
On utilise le plus-que-parfait pour parler d'un fait antérieur (accompli) à un autre fait passé.

Il n'a pas reçu la lettre que je lui avais envoyée.
J'ai visité le Louvre car je n'y étais encore jamais allée.

Rappel de l'imparfait et du passé composé :
L'imparfait se forme d'un radical + terminaisons.
Le radical de l'imparfait est le même que celui de la première personne du pluriel (nous) du présent.
Les terminaisons sont : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient.

On l'utilise pour :
- décrire une situation passée
- exprimer une habitude du passé
- exprimer une action en train de s'accomplir
- donner des précisions sur le décor, les circonstances d'un évènement

À sept ans, j'étais assez petite.
Enfant, il pleurait souvent.
Je lisais quand on a sonné.
La salle de spectacle était bruyante, les gens riaient. 

Le passé composé se forme d'un auxiliaire être ou avoir au présent + participe passé

On utilise le passé composé pour :
- un fait ponctuel du passé
- un fait qui a une durée limitée dans le passé
- une succession de faits dans le passé
- un fait du passé qui explique un résultat, une situation présente

Nous sommes partis samedi dernier.
J'ai dormi dix heures de suite.
Il a ouvert la porte et il est sorti.
Je suis ravi(e) car j'ai réussi mon examen. 

Exercices
Mettez les verbes entre parenthèses aux temps qui conviennent (passé composé, imparfait, plus-que-parfait).
1. Le jour de la fête, quand nous ... (arriver), il ... (ne plus rien rester) à nous mettre sous la dent, les invités ... (tout manger) !
2. Je ... (s'ennuyer) souvent pendant mon enfance, alors ma mère me ... (lire) les histoires qui me ... (plaire) et que j' ... (apprendre) par coeur ! Mais elle ... (ne le pas savoir) !
3. Elle ... (s'entraîner) tous les jours depuis l'âge de 8 ans et elle ... (acquérir) une assurance qui lui ... (permettre) de gagner le premier prix au concours général il y a deux ans.
4. Tu sais ce qui ... (m'arriver) hier dans le train ? Je ... (retrouver) un cousin que je ... (perdre) de vue depuis une vingtaine d'années ! Il ... (ne pas changer) mais je ... (le reconnaître) surtout à sa voix profonde.
5. Il y a quelques jours, mon chien ... (tomber) malade. Je ... (se tromper) dans les doses de ses médicaments. Je lui ... (mettre) le double de la dose dans sa pâtée. Encore un ou deux jours de ce régime et il ... (mourir) !
6. Si j'... (savoir), je ne serais pas allé voir ce film hier. L'histoire me ... (tellement émouvoir) que je ... (ne pas pouvoir) fermer l'oeil de la nuit ! On ... (me prévenir) pourtant ! 

Même exercice.
1. J'ai perdu la montre que ma grand-mère ... (m'offrir) pour mon bac.
2. Nous n'étions jamais revenus dans le village que nous ... (devoir) quitter pendant la guerre.
3. Ils n'auraient jamais pu rester ici plus de six mois, si le maire ... (ne pas les aider).
4. Il tenait à raconter ce qui ... (lui arriver) quelques années plus tôt et comment il ... (s'enfuir) de son pays. 
   

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Souriez, vous êtes surveillés

Voilà que la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, annonce le triplement des caméras de surveillance dans nos villes en moins de trois ans !
Le temps de la surveillance généralisée est venu. Nos ordinateurs sont aussi infiltrés que la CIA à l'époque de la guerre froide. Nos voitures sont truffées de puces qui permettent de les localiser à tout moment. Nos téléphones portables sont des délateurs technologiques ambulants. Les couloirs du métro, les rues de nos villes ont vocation à se transformer en studio de cinéma où l'on pourra voir qui tient la main à qui, qui embrasse qui et, évidemment, qui arrache le sac à main de qui - si le voleur n'a pas pensé à mettre sa cagoule. Nos cartes bancaires enregistrent chaque retrait d'argent liquide, chaque acte d'achat.
Toutes nos dépenses de santé sont répertoriées.
Nos achats sur Internet peuvent nourrir de formidables banques de données. Et celui qui saura exploiter vos "clics" - commande de billets d'avion ou de train, remplissage de votre caddie au e-supermarché, choix de livres ou de spectacles - sera en mesure de connaître vos besoins et vos désirs. Un rêve de marketing.
Tous surveillés, donc. C'est certes angoissant, mais cela peut s'avérer rassurant. Qui peut refuser que les cyberflics traquent les cyberpédophiles ? Qui va s'opposer à l'installation de caméras dans la station de métro où, cet été, a été tué un touriste italien agressé par des voleurs à la tire ? Qui osera demander la suppression du NIR, ce numéro unique qui permet aux ordinateurs du ministère des Finances, les mieux renseignés de France, de traquer les fraudeurs en tout genre ? Il n'y a pas de défense des libertés sans sécurité des citoyens.
Reste qu'aujourd'hui la panoplie high-tech est si riche, grâce aux progrès de l'informatique et de l'électronique, que son utilisation pose un tas de questions philosophiques et éthiques, mais surtout politiques. Chacun peut désormais surveiller ou faire surveiller l'autre. Le mari surveille son épouse ; le patron, ses salariés ; les groupes industriels, leurs concurrents.

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